★ FICHE DE POINTS : ici.
★ FICHE DE DOMAINE : ici.
★ NOMS DES CHEVAUX : Cinderella Novocaïne, Showdown Lark

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<div class=grandtitre>entraînements des chevaux de (votre pseudo)</div>
<div class=texte>★ [b]DATE[/b] : [color=indianred]00/00/00[/color]
★[b] FICHE DE POINTS[/b] : [url=lien]ici[/url].
★ [b]CHEVAUX TRAVAILLES[/b] :
★ [b]DISCIPLINE(S) TRAVAILLÉE(S)[/b] :
★[b] INSTALLATION UTILISÉE & BONUS[/b] : (par exemple si vous faites du saut dans une carrière 2 étoiles, mettez "Carrière 2 étoile (+ x points de saut et dé multiplié par x)" selon les caractéristiques de votre installations, que vous trouverez dans votre fiche de domaine).
★ [b]SORTIE[/b] : Oui ou non, oui possible uniquement si vous avez un pré. Si oui, comme pour l'entraînement, donnez l'installation utilisée et les bonus apportés.
★ [b]MÉTÉO & MORAL[/b] :
★ [b]BILAN DE LA SÉANCE[/b] : éventuel résumé de votre entraînement
</div>

★ DATE : 06/03/11
★ FICHE DE POINTS : ici.
★ CHEVAUX TRAVAILLES : Cinderella Novocaïne
★ DISCIPLINE(S) TRAVAILLÉE(S) : Obstacle
★ INSTALLATION UTILISÉE & BONUS : Non
★ SORTIE : Non
★ MÉTÉO & MORAL : Alors qu'hier, il y avait un grand soleil, aujourd'hui il faisait un peu plus frais, au environs des trois degrés. Cinderella était vivace et excitée, presque impossible à retenir!
★ BILAN DE LA SÉANCE : Je compte faire de ce premier achat une jument de loisir, et de l'entraîner de façon à ce qu'elle devienne une monture polyvalente, c'est à dire dans toutes les disciplines. Aujourd'hui, j'aurais bien voulu l'entraîner au polo, histoire de mettre toutes les chances de mon côté pour le concours, mais mes installations, toutes récentes, ne me le permettent pas. Du coup, après avoir pansé ma jument et passé un peu de temps, seule avec elle, je l'ai sellé en préparation d'une courte séance d'obstacles, histoire de ne pas trop la brusquer. À vrai dire, je ne la connaissais pas encore très bien, il s'agissait d'une toute nouvelle acquisition. Elle me semblait être une jument un peu difficile : un peu prétentieuse, et un peu dans les nuages. En tout cas, au boxe, elle ne semblait pas très active, même si elle me faisait les yeux doux ... mais son vendeur m'avait prévenu : Cinderella Novocaïne est une séductrice! Je sais bien qu'elle finira par m'avoir, avec ses regards de chien battu, mais je compte bien ne pas me laisser faire pour autant, du moins, pour l'instant. Je la menai ensuite vers la carrière, la seule et unique aire de travail de mon petit domaine, dont l'herbe était encore un peu jaunie et qui n'avait pas bonne mine. Pourtant je comptais bien le remettre sur ses pieds et de le faire prospérer! Une fois bien calée dans ma selle d'obstacle, je l'ai un peu marché sur le terrain encore vierge avant de pénétrer pour la première fois à cheval dans la carrière. Il faisait un peu sombre, et ça sentait un peu le renfermé ... mais ça convenait. Tous les débuts sont difficiles, ne l'oublions pas! Serrant mes jambes autour de la jolie sabino, je posais une main sur son encolure. C'était un moment touchant, je me lancais dans une toute nouvelle vie, et Cinderella Novocaïne sera mon premier compagnon. Comme lorsque je jouais aux jeux d'Alexandra Ledermann sur mon ordinateur portable, il y a quelques années. Cette paint horse serait mon cheval du début. Reprenant les rênes, je l'ai alors menée sur la piste, tout en revérifiant son harnachement, et en resserrant d'un petit trou la sangle : après tout, l'obstacle est un sport difficile *brique* Après avoir dessiné plusieurs voltes de vingt et de dix mètres au pas, je frôlai le passage de sangle du bout de mes talons et la petite jument, un peu nerveuse à cause du silence envirronant, s'éxécuta et se mit au trot. La détente se passa bien, la jument semblait vouloir me tester mais j'essayai d'éviter ses provocations : notamment lorsqu'elle m'arrachait la main, un piège tout à fait mortel si t'essayes de lui reprendre le mors par la force. Mais après quelques diagonales, et des allongements, et un petit coup de cul lorsque mon pied a glissé un peu trop en arrière, je sentais que ma monture était suffisament détendue et à l'aise pour que je puisse demander le galop. Je redoutais cependant ce moment. Bien sûr, je l'avais déja monté une paire de fois, mais c'était différent : elle connaissait son environnement, était entourée de personnes et de chevaux avec qui elle était familière ... il s'agissait de toute autre chose, aujourd'hui. Sans laisser apercevoir ma peur, je poussai de ma jambe intérieure la paint horse dans un coin, et reculai très subtilement ma jambe extérieure. Cette fois-ci, elle a joué la carte du cheval mou et ne s'est pas vraiment dérangé pour lever les fesses et entamer un joli galop. Après l'avoir reprimandé d'un Non qui résonnait fort dans mes oreilles, j'ai remis en place mes aides pour lui redemander un nouveau départ. Elle est partie en trombe. Mais ayant plus l'habitude des chevaux nerveux que des tous-mous, je pus la contenir et entretenir avec elle un bon rythme. Arrivés en B, je lui demandai une volte de vingt mètres. Paresseuse, elle rouspèta un peu, alors la première moitié du cercle était assez pourrie, mais je réussi à lui faire compléter une jolie boucle vers la fin. Tout cela était très satisfaisant, j'ai alors décidé de la faire un peu sauter. Rien de bien compliqué, cependant. J'ai choisi des petites croix de quarante centimètres, tout au plus, histoire de la travailler un peu plutôt que de la tester. Mais cette grosse vache a joué les difficiles. Dés le premier obstacle, elle a pilé et a soulevé les fesses, ce qui était décidémment volontaire, vu que j'avais entretenue une bonne allure et qu'elle s'était dirigée droit vers le milieu de la croix. Je ne m'y attendais cependant pas, alors j'ai glissé de ma selle et je suis retombée sur les pieds, mais j'étais ensuite de très mauvaise humeur. Lui adressant mon plus noir de tous les regards, je suis remontée dessus illico, en étant très ferme dans mes mouvements. J'essayais d'être le plus clair possible, pour qu'il n'y ait pas d'incompréhension possible. Je l'ai reprimandé d'un petit coup de fouet sec sur le flanc, et on est revenus direct sur l'obstacle : et là, c'est passé comme une lettre à la poste. Les obstacles suivants se sont bien déroulés, et la séance c'est terminée sur une bonne note. Je l'ai gratifié de quelques caresses, et une fois rentrées aux boxes, je lui ai offert une carotte, pour la remercier de sa petite générosité. Mais je la sentais plutôt grincheuse d'avoir dû plier. Une chose est sûre : elle déteste les coups de fouets! J'espère bien ne plus en avoir besoin, en tout cas.

★ DATE : 07/03/11
★ FICHE DE POINTS : cf. profil
★ CHEVAUX TRAVAILLES : Cinderella Novocaïne
★ DISCIPLINE(S) TRAVAILLÉE(S) : Dressage
★ INSTALLATION UTILISÉE & BONUS : Non
★ SORTIE : Non
★ MÉTÉO & MORAL : Il fait un peu plus chaud qu'hier, et le ciel est bleu, donc oui, il fait beau! Cinderella était très stressée aujourd'hui, parce qu'il a un peu plus durant la nuit et il y avait des flaques d'eau partout. Elle ne les supportait pas.
BILAN DE LA SÉANCE : Ce matin, en me réveillant, je découvre un grand soleil et un beau ciel bleu. En sortant de ma petite maison, je suis confrontée au froid matinal, mais peu importe finalement, quand il fait si beau! En prenant une grande inspiration de l'air pur de la campagne, j'enfile mes bottes d'équitation, déja toutes boueuses, et je me dirige vers les écuries. Enfin ... vers le seul et unique box du domaine. Et oui, je suis sur la paille, fauchée, j'ai plus de thunes, à toi de voir ce que tu préfères comme expression, mais en gros, je n'ai pas encore les moyens d'acheter de quoi me constituer de véritables écuries. En même temps ... avec tout ce que je dépense sur la grosse! Tout le monde me regarde, moi et mon compte en banque, avec de gros yeux noirs, parce que j'investis trop pour le concours de polo, me dit on. Oui, mais avec 5000$ à la clé ... personellement ça me plairait bien de gagner! Mais je suis une malchanceuse, je ne me fais pas d'illusion. Pourtant je garde cette petite idée de poulain qui me trotte dans la tête depuis quelques jours ... j'ai en effet repéré un joli couple, un entier arabe et une paintabian très capable. Je pourrais me faire un beau petit poulain du désert, qui me servirait beaucoup en compétition. On dit que cette race là est très douée en obstacle! Bon, après, il faut bien que je puisse me payer de nouvelles installations, et puis bon, tous les frais qui vont avec. Vétérinaires, étalonniers, sans oublier les propriétaires de tels cracks! C'est avec ces quelques idées en tête que je vais à l'encontre de ma jeunette. Une paint horse sabino, au corps fin et aux muscles encore plus fins (qu'elle est belle ma poésie) c'est une véritable bombe. Je suis décidée à en faire une monture de loisir plus que de compétition, et je cherche à ce qu'elle puisse être plus ou moins polyvalente, mais je me dis que, quand même, sa classe et son orgueil surhumain lui permettraient sûrement de rafler deux trois prix en concours de show ... il faut dire qu'il n'y a rien de plus beau qu'une pie sabino. Devant sa porte, je m'accoude, et je la regarde attentivement pendant quelques instants. La jeunette mâche inlassablement son tas de foin, et me jette un regard noir. Et oui : la beauté et la bonne humeur ne vont pas ensemble, car cette belle paint horse est une des pires garces que j'ai jamais rencontrée. Pourtant je suis déterminée d'en faire une monture convenable, peut-être même mieux. Après tout, c'est ma première jument, fondatrice de mon domaine, alors je compte bien la chouchouter au maximum. À mon avis, elle cache sous ce masque de nunuche stéreotypée une bonne nature, sincère et généreuse. Seul le temps pourra le confirmer! Ma boite de pansage à la main, je dévérouille son box d'une main gauche passive. Encore un peu dans les vapes, malgré mon bon café, je m'approche lentement de CInderella. Elle me montre ses fesses, mais je ne me laisse pas faire, et après l'avoir un peu câlinée, et gâtée de caresses au niveau du chanfrein, j'ouvre la boite en plastique bleue et je sors mon étrille. À l'attaque ! Son poil blanc est une véritable mine d'or ... de poussière. La jolie bouille est toute sale : même si je n'ai pas encore de pré, elle parvient à se coucher dans ce box spacieux et avec toute la poussière ambiante ... mais je suis motivée, en moins de deux, j'ai déja réussi à la débarasser de plus de 80% de saleté qui barbouillait sa jolie robe pie. Le pansage se déroule ainsi sans rien d'incroyable, normal, c'est un pansage ... Mais trêves d'humour pourri. Après avoir tressé sa jolie crinière bicolore, je refermis soigneusement la porte de son box. Premièrement, j’allais m’équiper pour la séance : en quelques minutes, je sortis du petit placard à balais qui me servait de sellerie mon équipement ... une bride simple, à mors à olive, et une petite selle pas bien sophistiquée, mais qui ne me gênerait pas non plus pour une longue séance de dressage. Et oui! C’est bien la deuxième discipline dans la liste. Je ramenai tout ça jusqu’au box de la demoiselle et je la sellai assez rapidement, sans trop m’attarder. C’est vrai quoi, je venais de passer une demie heure à la nettoyer. Après lui avoir donné un petit bisou pas mérité du coup sur le bout des naseaux, je déverouillai le verrou de sa porte, et la menai vers la petite carrière, encore toute neuve. Hier, j’avais eu l’occasion d’arroser un peu le sable, alors le sol était en meilleure condition. Je commencais la détente. Au pas, Novocaïne était active et énergique, et je faisais bien attention à l’encadrer de mes jambes pour qu’elle puisse conserver ce rythme. Je la dirigeai sur la longueur, de A jusqu’à C, et j’orientai ma main droite vers l’extérieur pour prendre la piste sur cette main. Elle étendait bien les postérieurs, et son pas était très confortable. Je m’appliquais ainsi à suivre ses mouvements de mon bassin, pour encore une fois conserver son allure. Nerveuse et piquée, elle prenait des airs de princesse désabusée, mais aujourd’hui je comptais bien faire travailler la jolie pie! Cinderella suivait sans trop se réchigner sur la piste, et je jouais très légèrement des mains en laissant un peu plus d’espaces entre les deux rênes pour lui permettre de se placer un peu plus correctement. Après une large volte demandée à la fin de la carrière, en A, et un deuxième cercle de 10 mètres en E, on a de nouveau changé de main sur la diagonale. Je la sentais vivace sous la selle, alors arrivées au bout de la carrière, je serrais doucement mes genoux et demandais le trot d’un petit coup de talon. Capricieuse, elle ne s’éxécuta pas immédiatement, et elle engagea les postérieurs deux temps après. L’échauffement se déroula ensuite sans problème particulier, même si elle se réchignait à chaque mouvement. J’admirais pourtant ses mouvements fluides et graciles, mais elle manquait de puissance d’arrière main, crucial en dressage. Pour les exercices, je choisit de travailler, très simplement, les figures basiques de manège. Pour une première séance de dressage, il faut bien rappeler un peu les bases! Je commencais tout naturellement par le cercle, au trot. À main gauche, je l’ai mené droit sur la piste en essayant de conserver sa rectitude, et j’ouvris ma main intérieure tout en utilisant ma jambe extérieure à la sangle pour entamer un premier cercle de vingt mètres, en insistant sur l’incurvation de la jument. Mais cette première vraie volte était un peu de traviole. On recommenca une deuxième fois, puis une troisième. Cette fois, elle avait su s’orienter correctement et s’adapter à la courbe, c’était bien. On passa ensuite au doubler pour bosser un peu sa rectitude, mais c’est un exercice extrêmement facile, alors deux passages suffirent. Cette fois à main droite, je demandai alors à la petite Cinderella d’éxécuter une demie volte, et cet exercice semblait même lui plaire! Je l’ai répété plusieurs fois pour vraiment insister sur la transition de la rectitude et de l’incurvation, et à la fin, on est arrivés à un bon résultat. Après un départ au galop travaillé depuis le pas, et quelques figures sur la même allure, je l’ai un peu marché, testé le reculer, qu’elle connaissait visiblement assez peu, avant de la sortir de la carrière. Bon, c’était une séance un peu “bateau”, comme on dit, mais j’ai quand même pu la travailler un minimum! Et puis, il faut bien qu’elle sorte un peu, pour se muscler, même ... Mais je l’ai laissée se reposer un peu, après l’avoir desselée et bien brossée. Elle l’avait méritée.

★ DATE : 08/03/11
★ FICHE DE POINTS : ici.
★ CHEVAUX TRAVAILLES : Cinderella Novocaïne, cte bégé!
★ DISCIPLINE(S) TRAVAILLÉE(S) : Travail à pied
★ INSTALLATION UTILISÉE & BONUS : Carrière ★ (pas de bonus)
★ MÉTÉO & MORAL : Il fait grand soleil, et quelques 8 degrés qui semblent convenir à Cinderella. Elle est toute fraiche, ce matin.
★ BILAN DE LA SÉANCE : Ce matin, en me levant sur du Britney Spears bien pourri, j'ai pas trop le moral. Ce domaine représente une quantité absolue de travail, et aujourd'hui, après une mauvaise nuit sur un matelas pourri et de nombreuses crampes, j'ai un peu de mal à retrouver la motivation. Après un café noir corbeau, et une douche brûlante, j'enfile finalement mon jodhpur et mes bottes encore toutes sales de la veille pour me diriger vers le seul et unique boxe des environs. C'est quand même triste, que cette petite jument ne puisse pas profiter d'un peu d'herbe et d'un terrain où elle pourrait gambader gentiment. Allez, c'est décidé, j'achète un pré dés que j'ai les sous!

Après être passée à mon petit casier et récupéré mes quelques affaires (décidément, je suis vraiment sur la paille) je marche jusqu'au bâtiment qui abrite la demoiselle. Je pense, sur le chemin, à notre séance d'initiation au travail à pied. À vrai dire, c'est tout autant une initiation pour la paint horse que pour moi : je n'en ai jamais fait. À la base, on devait faire du cross country, du TREC, et de la course (oui, dans cet ordre là) pour que sur sa fiche de points, ce soit bien rangé et tout propre; malheureusement, comme je ne fais que le répéter, les installations actuelles ne conviennent toujours pas à ce que je souhaiterais faire, idéalement. Alors aujourd'hui, j'avais décidé de travailler à pied. Je m'étais un peu renseignée, en cherchant sur google, tout ça, et j'avais lu quelques bricoles qui me permettraient de bien maîtriser la séance. Du coup, je n'avais pas besoin de selle ou de tapis, alors je n'ai emmené qu'une filet, une longe, et ma boite de pansage, pour que la jolie Novocaïne soit toute belle pour travailler. En pénétrant dans le bâtiment un peu sombre, et en apercevant la jeune paint horse, toute ma mauvaise humeur disparait assez subitement. C'est que la jument a l'air si paisible! En entrant, je lui montre la paume de ma main, suffisamment basse pour qu'elle ne puisse provoquer sa peur ou sa nervosité. Doucement, la jument approche sa tête et flaire ma main de ses naseaux, et c'est un moment très touchant. Peu après, j'approche mes doigts de sa crinière et je la caresse longuement. C'est la première fois que je la sent aussi détendue, et c'est un régal de la voir ainsi. Satisfaite, et moi même apaisée, je prépare alors la jument en la brossant et en lui mettant son filet.

Une fois dans la carrière, je me sent un peu bredouille, tout de même. Munie d'une chambrière, je la tient en main et elle me suit, attentive, et observant mes moindres mouvements, sûrement en train de se demander ce qu'on allait bien faire de cette heure de travail. Posant ma main sur son chanfrein un instant, je lui parle tout bas. Après un coup d'œil jeté à ma montre, je lui repasse les rênes au dessus de la tête, et je la mène sur la piste à main gauche. Je fais bien attention au placement de mes mains : ma main gauche au niveau du mors, et ma main droite au niveau de l'épaule, avec, respectivement, la rêne gauche et droite pour pouvoir guider l'équidé. Au début, la jument mâche un peu son mors et me regarde d'un œil étonné. Ses oreilles mobiles vont et viennent, de l'avant à l'arrière. Elle est à l'écoute, dans les deux sens du terme. Je lui adresse quelques mots de réconfort, et je commence à marcher, le buste orienté au trois quart, bien droit, en parallèle avec la piste. Au début, je n'insiste pas trop sur le contact avec sa bouche, après tout, c'est de l'initiation. C'est alors que je me rends compte que je suis allée trop vite, car Cinderella n'est pas encore échauffée! En effet, j'avais oublié de la faire marcher, trotter, et galoper en longe pour qu'elle puisse travailler un peu. Je me dirige vers le centre de la carrière et je pose la longe sur son filet pour pouvoir la diriger. Ça, je connais un peu mieux. Après quelques claquements de langues, Novocaïne engage ses antérieurs et se met en marche, en faisant un peu la grimace. Il semblerait qu'elle n'apprécie pas beaucoup le jaune citron de la longe ... mais elle se met tout de même au travail, et je la guide sur une volte autour de moi de douze mètres de diamètre. Je lui demande quelques arrêts depuis le pas, avec un hola très long, et elle obéit avec un certain retard. Puis viennent les changements de main, les transitions ... au trot, elle semble se réveiller un peu, car si elle est calme aujourd'hui, elle n'est pas pour autant active! Elle allonge bien quand je lui demande, alors je la travaille pendant quelques minutes sur la même allure, satisfaite de ses progrès, tout en la rassurant de la voix. Après quelques voltes d'un bon galop assez rassemblé, elle peut se remettre au pas, et je la marche pendant quelques instants, avant de revenir vers elle tout en raccourcicant la longe, petit à petit, et en l'enroulant. On en vient alors à la réelle initiation. Chambrière en main, on retourne à la piste, et on reprend la même attitude que tout à l'heure. Cette fois, la jument est plus réactive, elle tape un peu du pied, souffle un peu. Je la rassure, en posant mes doigts sur son encolure humide. Première étape, donc, à l'arrêt : la désensibilitation de la chambrière! Je lui passe l'outil sur tous le corps, en restant douce et subtile. Elle ne bronche pas, sauf quand ça lui chatouille la croupe : ce genre de plaisanterie ne l'amuse pas beaucoup en général. Une fois cette étape passée, on commence à marcher, au pas bien évidemment. Cette séance serait du pur basique, alors je comptais travailler seulement sur des voltes. Il faut dire que ce n'est pas évident, de mener ainsi à cheval, mais quelque part, ça a sûrement dû lui permettre de se sentir plus légère et plus libre, peut-être même décontractée. Elle ne vient pas tout de suite en main, mais apparemment c'est un exercice un peu plus difficile pour une aussi grande débutante, alors pour cette fois-ci, je n'ai pas insisté. On travaille sur des voltes. D'abord des cercles de vingt mètres, où je l'accompagne à chaque pas, puis des plus étroits. Mais je sens bien que ces exercices semblent trop faciles à Cinderella Novocaïne : elle me fait bien savoir qu'elle s'ennuie en ronflant des naseaux. Après quelques doublers et une diagonale, je travaille les transitions du pas à l'arrêt. Pour l'instant, c'est satisfaisant, mais le timing n'est pas parfait et il n'est jamais vraiment carré ... la séance s'arrête pourtant là.

En sortant de la carrière, je lui repasse les rênes au dessus de la tête, et je lui permet d'étirer son long cou. Aussitôt, la jument se depêche de porter sa tête la plus basse possible, comme si elle flairait le sol de ses naseaux, pour soulager les muscles de son dos. Elle l'avait quand même mérité : pour une fois, elle ne m'a pas fait de caprice, aujourd'hui! Je lui donne un bout de carotte pour la remercier, et on fait plusieurs fois le tour du domaine, et je lui permet de mâchouiller un peu d'herbe fraîche, histoire de compenser pour le manque de pré. Il est déja midi quand je regarde une deuxième fois ma montre au poignet, alors je me depêche ensuite de la rentrer dans son box douillet, de la nourrir et de la panser convenablement. Du bon travail aujourd'hui! je lui lance, en refermant la porte de son boxe.

★ DATE : 09/03/11
★ FICHE DE POINTS : ici.
★ CHEVAUX TRAVAILLES : Cinderella Novocaïne
★ DISCIPLINE(S) TRAVAILLÉE(S) : Pony Games
★ INSTALLATION UTILISÉE & BONUS : Carrière ★ (pas de bonus)
★ MÉTÉO & MORAL : Cinderella est un peu nerveuse.
★ BILAN DE LA SÉANCE : /

★ DATE : 10/03/11
★ FICHE DE POINTS : ici.
★ CHEVAUX TRAVAILLES : Cinderella Novocaïne
★ DISCIPLINE(S) TRAVAILLÉE(S) : Pony Games
★ INSTALLATION UTILISÉE & BONUS : Carrière ★ (pas de bonus)
★ MÉTÉO & MORAL : Cinderella est un peu nerveuse.
★ BILAN DE LA SÉANCE : /

★ DATE : 11/03/11 (hier)
★ FICHE DE POINTS : ici.
★ CHEVAUX TRAVAILLES : Cinderella Novocaïne
★ DISCIPLINE(S) TRAVAILLÉE(S) : Horse ball
★ INSTALLATION UTILISÉE & BONUS : Carrière ★
★ SORTIE : Non
★ MÉTÉO & MORAL : Il fait nuageux et gris, bien que la température ne soit pas trop basse. Cinderella est en forme aujourd'hui, mais assez grincheuse ... comme d'habitude, elle a toujours quelque chose à redire.
★ BILAN DE LA SÉANCE : J'ai passé la matinée à nettoyer mon appartement, alors après avoir mangé rapidement, je prévoit d'aller monter ma jument pendant une petite heure. D'après mon planning, cette journée nuageuse correspondait à un entraînement intensif de horse-ball. Bien sûr, la jeune jument, toute récemment achetée, n'était pas tout à fait familière avec le concept de la discipline, assez récente et moderne, il faut le dire. En m'approchant d'elle dans son box, elle m'a fait les gros yeux, comme si elle allait me mordre si je m'approchais encore un peu plus. Levant moi-même un sourcil, je ne me suis pas laissée faire et j'ai fait un pas en sa direction : en ronflant un peu des naseaux, elle a tourné ses fesses en ma direction, en continuant de fouetter l'air de sa queue. Sans lui adresser la parole, je me suis contentée de lui caresser doucement l'encolure, avec d'ouvrir ma boite de pansage, magnifique truc en plastique bleu qui vient de décathlon, avec un clic clac qui a doucement résonné dans le silence profond de l'écurie. Cinderella a joué des oreilles et m'a adressé un regard mauvais. "Oh! T'arrête avec ça!" j'ai laissé echappé. Mais ça ne lui importait peu : elle a détourné la tête passivement et s'est remise à mâchonner bêtement son foin doré.

Après l'avoir pansé rapidement, elle était sellé en moins de deux. Je réajustai la sangle avant de la sortir : "Allez, rentre le ventre la grosse!" et raccourci mes étriers de deux trous. En effet, il fallait être en équilibre très facilement pour le horse-ball. En sortant la jument de son box et de l'écurie, j'apercus Émilie et son hongre bai, un beau warmblood de petite taille, qui était assez bon dans la discipline, car il était vif et agile sur ses pattes. Je la saluais rapidement, en lui faisant la bise, avant de mener la demoiselle au montoir. Je vérifiai une dernière fois la sangle, resserai d’un trou de plus le harnachement, avant de grimper sur son dos. Une fois que j’avais posé mes fesses sur la selle, la paint horse renâcla lourdement, comme pour se plaindre, une ènieme fois. En prenant les rênes dans une main droite passive, je me penchais pour lui caresser longuement l’encolure, et finalement, bien assise et bien positionnée, je serrais doucement les talons pour lui demander d’avancer. Avec Triathlon Decadent, le cheval d’Émilie, elle se diriga instinctivement vers la carrière. C’est vrai que ce n’était pas l’idéal pour du horse-ball, mais je n’ai pas les moyens pour acheter autre chose à l’instant. En pénétrant dans le bâtiment poussiéreux et sombre, la jument toussota légèrement. Sans plus tarder, je commencais avec elle la détente : d'abord au pas, naturellement, tandis que Émilie ressanglait son cheval. Après de nombreuses voltes et des transitions, les deux chevaux étaient prêts : vibrants, encore chauds de leur exercice, et concentrés surtout.

Je descendis de ma selle pour aller chercher la balle, qui traînait dans un coin. En la saisissant, un petit lot de poussière s'en déloga. "Bordel! C'est crade!" je m'exclama, oubliant que je n'étais pas seule. Après l'avoir secoué à l'extérieur de la carrière, et m'être intérieurement juré de faire plus gaffe à mes affaires (même si c'était pas du matériel de ouf) je remontais sur le dos de Cinderella Novocaïne, qui tapait du pied depuis quelques instants. Après avoir rejoint Émilie qui essayait de mettre en main son hongre, et installé les buts, on les mit au trot. J'avais toujours la balle dans la main, alors après un petit virage serré, j'ai tenté de faire une passe à ma coéquipière, tout en ralentissant instinctivement ma propre donzelle en m'asseyant dans la selle et en appuyant sur mes talons. Il faut dire que les étriers étaient courts et que ça me genait. Enfin bref, Émilie s'est jeté en avant et a rattrapé au dernier moment la balle grâce à une de ses nombreuses poignées, avant de me la relancer aussitôt. Cette fois-ci, j'ai eut le reflexe de lâcher mes rênes pour l'attraper, car elle allait passer au dessus de ma tête, mais de son côté, Novocaïne n'a pas aimé ce petit geste instinctif, car j'avais serré un peu les jambes et laissé trop de mou au rênes. Inquiète, elle s'est mise à trottiner, alors j'essayais de faire une passe à l'hongre bai avec de m'agripper à son cou pour récuperer les deux lanières en cuir indispensables à ma survie. Une fois les rênes en lieu sûr, les passes reprirent et petit à petit, on devenait de plus en plus précises à chaque fois. Après un petit tour de galop où on a tenté de se faire quelques échanges, qui a malheureusement bien raté, on a décidé de s'entraîner à faire des buts. Il fallait donc pouvoir guider son cheval rapidement et de façon précise tout en se concentrant pour marquer ... inutile de dire que les premiers essais étaient tout particulièrement catastrophiques. Avec Émilie, on rigolait bien à ne foirer le moindre tir, et puis du coup, on s'est entrainées à ramasser la balle depuis la selle. Au début, j'hésitais un peu, mais en même temps j'avais mis un amortisseur à la grosse, et un pad super adhesif, donc ça devait aller non? Il fallait se pencher au maximum pour atteindre une des poignées, et j'avais pas vraiment la technique ... mais cette deuxième partie de la séance était finalement assez drôle, du coup. On refusait de partir avant d'avoir réussi à tirer, alors au final on est parvenues à faire trois buts chacun, avant d'aller faire marcher les chevaux dans l'air frais de l'après-midi. Je regardais la pie sous la selle souffler et soupirer longuement : à mon avis, elle n'avait pas trop apprécié la séance. Grande peureuse, je ne pense pas qu'elle soit la jument idéale pour le horseball! En effet, Cinderella Novocaïne à la mauvaise idée de trembler à la vue de l'eau ou lors d'un mouvement trop brusque ... et, aujourd'hui, je l'ai surpris plusieurs fois, a ne plus vouloir bouger d'un pouce.

Une fois rentrées, et que Émilie et le joli warmblood étaient parties, je dessellai la jolie tout en douceur. Mais la garce m'a tiré une sale gueule et a donné un méchant coup de pied dans la porte de son box. "Ho! C'est quoi ça? Tu te fous de moi?" j'ai aussitôt répliqué, sur le moment. Après une séance aussi lourde, la fatigue et la faim m'ont ainsi menés à la colère. Mais j'essayais de me contenir, et en posant une main sur mes naseaux, je lui ai donné un petit poutou au niveau de la nuque, comme pour m'excuser. Cinderella, en tout cas, était calmée, et ne bougeait plus. Alors après un petit pansage, je l'ai laissée se reposer. Elle avait quand même fait des efforts aujourd'hui.

★ DATE : 12 et 13 mars
★ FICHE DE POINTS : ici.
★ CHEVAUX TRAVAILLES : Cinderella Novocaïne
★ DISCIPLINE(S) TRAVAILLÉE(S) : Cirque x2
★ INSTALLATION UTILISÉE & BONUS : Pas de bonus
★ MÉTÉO & MORAL : Il fait beau!
★ BILAN DE LA SÉANCE : /

★ DATE : 14/03/11 (lundi!)
★ FICHE DE POINTS : ici.
★ CHEVAUX TRAVAILLES : Cinderella Novocaïne
★ DISCIPLINE(S) TRAVAILLÉE(S) : Show
★ INSTALLATION UTILISÉE & BONUS : Manège une étoile
★ SORTIE : Oui
★ DOUCHE : Non
★ MÉTÉO & MORAL : Il faisait un grand soleil.
★ BILAN DE LA SÉANCE : Avec les concours qui s'annoncaient pour tout bientôt, je comptais entraîner ma petite loutre en show aujourd'hui. Et oui, la petite loutre. Elle a beau m'en faire voir de toutes les couleurs, je m'y attache, à cette mesquine Cinderella Novocaïne. Aujourd’hui, c’était un jour très spécial, très important en ce qui concerne l’évolution de mon terrain ... qui, je le compte bien, devrait voir se construire quelques installations d’ici quelques mois. Avec un compte en banque encore un peu maigre, j’avais juste de quoi faire des petites économies tout en achetant du fourrage et des céréales de bonne qualité à la demoiselle, qui le méritait bien, je crois. Après tout, elle était encore la seule sur le domaine, et ça ne devait pas l’enchanter ... j’essayais de passer un maximum de temps avec elle, mais avec les cours pas correspondence, les factures a signer, les rendez-vous chez le notaire pour des histoires d’achats et de ventes et les petites corvées qui m’attendaient un peu partout dans le terrain, il était difficile pour moi de lui sacrifier beaucoup de temps. Mais je profitais de ses jolis yeux bleux tant que je pouvais. Et puis, j’attendais aussi l’arrivée d’un second petit rejeton ... En effet, j’avais réservé le ventre d’une bien jolie jument, appartenant à Nutella, de race arabe. J’espérais bien pouvoir ainsi acquérir un bon cheval de compétition. Du coup, à côté du joli boxe, spacieux et aéré de ma première jument, j’avais fait monté un deuxième petit enclos, bâti sur le même modèle. Bien sûr, ça n’était pas gratuit, même assez cher ... mais je comptais bien ouvrir un domaine de prestige. Je ne voulais rien négliger.

En entrant dans le boxe de Cinderella Novocaïne, éclairé pour l’occasion d’un joli rayon de soleil. Je l’observais tandis qu’elle s’ébroua vivement après avoir reçu la lumière dans les yeux. Étouffant un petit rire, elle m’entendit alors, se retourna brusquement, et m’adressa son regard le plus noir, comme elle avait coutûme de faire. ”Oh! Tu vas pas commencer, hein!” lui dis-je, mais plutôt sur le ton de la plaisanterie. Mais elle conserva sa mine boudeuse, et jouant des oreilles, essayait, en vain, d’avoir l’air menacante vis à vis de moi. ”Oh, c’est bon, je te connais ma grosse!” lui ricanai-je au nez. Même si je ne me sentais pas encore tout à fait complice avec la jument bicolore, je percevais tout de même que notre relation évoluait. Lentement peut-être; sûrement, oui, mais ça ne m’importait peu, l’essentiel était d’avoir bâti avec elle les bases de cette entente tant espérée, et idéalisée de même. Lui adressant un petit sourire ému, qu’elle bouda, je lui posais une petite main sur la base de son encolure, sur une de ses tâches alezane. ”J’ai une surprise pour toi!” je lui annoncais tout en lui enfilant un licol en cuir, acheté il y a quelques jours, tout neuf encore. Elle ne comprit pas mon interjection, mais le ton de ma parole suffit à susciter son interêt. Une petite lueur s’allumait dans son regard sombre, malgrés ses yeux d’un bleu vif, et ses oreilles se mirent à pointer vers l’avant. Quelle curieuse! Attachant la longe à la boucle en fer, qui se tenait sous sa gorge fine, je la sortis du boxe, sans encore l’avoir pansé ou autre. Mais, discrètement, j’attrapais la boite de pansage décathlon et je la tint d’une main distraite. La longue un peu poussièreuse me trainait ainsi dans l’autre, et Cinderella, aux aguets, regardait de tous les côtés. Je ne l’avais jamais vue aussi excitée! Ses petits mouvements furtifs agitaient la longe qui faisaient des petits bruits métalliques. En posant mes doigts sur son épaule, je tentais de la calmer quelque peu. Et puis, après avoir marcher quelques instants, la surprise se trouvait là, sous nos yeux. Un petit pré, à l’herbe verte et épaisse en ce début de printemps, délimité d’une barrière en bois, peinte en blanc, qui avait beaucoup de charme; et une petite forêt, qui marquait la fin du domaine, faisait un peu d’ombre dans le fond, et permettait aux chevaux qui y seraient lâchés de pouvoir s’isoler un peu. À la vue de cette jolie nouveautée, Cinderella s’ébroua vivement, visiblement impatiente de pouvoir se lâcher un peu : ça faisait bien une dizaine de jours qu’elle n’avait pas pu brouter paisiblement! En riant de bon c œur, je la menais dans le petit enclos, et, m’assurant que la porte était bien fermée, je détachais l’embout de la longe. Elle me regardait faire du coin du l’œil, trépignant d’impatience, et à la seconde où elle était libre, elle détala comme une fusée. Je ne l’avais jamais vue aussi rejouie, et je crois qu’en lui faisant ce si joli cadeau, en cette belle journée de mars, j’avais acquis un peu de sa confiance, si difficilement accesible en temps normal. Au triple galop, la demoiselle fit trois fois le tour de son pré, en sauts de mouton, et en décochant des ruades de temps à autre, pour exprimer toute la fougue qu’elle tenait en elle depuis notre arrivée au domaine. Il faisait bon et chaud, alors je n’hésitais pas à attendre qu’elle se soit calmée, m’allongeant moi-même dans l’herbe. Le soleil inondait mes yeux, alors je fermis les paupières, et ... je m’endormis. Ce n’est qu’une vingtaine de minutes plus tard, quand Novocaïne s’était remise au pas, l’esprit tranquille, et paradait dans son paddock, qu’elle s’était intéressée à ce corps avachi dans l’herbe. Je me reveillais ainsi en sursaut, en sautant son souffle chaud sur mon visage, ses vibrisses chatouillant mon cou. En me relevant, je lui remit sa longue, et après l’avoir câliné, je la menais vers la boite de pansage qui trainaît dans un coin de l’enclos. Calme, comme apaisée, elle me suivait sans un mot. En passant la longe autour de son épaule, pour ne pas qu’elle se la prenne dans les pattes, je la pansais ainsi longuement, en cette après-midi de ciel bleu, en y prenant carrément plaisir. Dans toute sa folie, elle s’était drôlement salie, et en lui nettoyant le corps avec l’étrille, je découvris des nuages de poussière qui s’échappaient bien rapidement dans l’air, emportés par le vent. Je mis une quinzaine de minutes à la rendre impeccable, et il faut dire qu’aujourd’hui je faisais particulièrement attention à son apparence, car un cheval bien brossé et beau était très important dans un concours de show. Pour ce qui était de sa morphologie, de sa finesse, et de sa robe, je n’avais rien à craindre. Cinderella était un modèle parfait de paint horse, et sa robe sabino attiraient tous les regards, et captivait généralement l’attention de tous. Du coup, si je me préparais à la faire toute belle pour ses concours, et si on réussit nos entraînements à venir, tout irait bien pour elle lors d’un concours ou tout simplement d’une présentation.

Une fois que Cinderella était toute belle, et bien décontractée, après ce petit massage, je lui enfilai son licol de show et on sortit du petit pré. Je la menais vers la carrière, où se déroulerait notre séance de show. Elle se pavanait, et élevait naturellement le sabots, comme si elle me montrait qu’elle était prête à faire des efforts, aujourd’hui. Je lui souris et on marcha, épaule à épaule, pendant que je tenais la longe fermement entre ma main droite, autour du manège, pour qu’elle puisse se décontracter au maximum. Mais tout allait bien, je la sentais vraiment bien à l’aise, et décontractée, je choisis alors de retourner au centre du manège doucement, toujours au pas, tout en suivant la piste; et un fois que je me trouvais à X, je commencais à la faire marcher autour de moi, pour la longer au pas, au trot et au galop avant de passer aux choses sérieuses. On prenait parfois le show pour de la rigolade, mais en vérité, c’étaient une des disciplines les plus difficiles et les plus éxigeantes, car il nécessitait de la part du cheval un grand effort intellectuel et une bonne écoute vis à vis du meneur. Il fallait, pour exceller dans le domaine, que le cheval et le meneur soient très perceptifs l’un de l’autre et la communication entre les deux esprits était primordiale. Il était ainsi impensable pour un professionel d’essayer de dresser un équidé avec qui le courant ne passait pas ... Avec Cinderella Novocaïne, on s’entendait assez bien, malgré son caractère de cochon; et j’espérais que ces quelques séances se dérouleraient bien.

Je constatais, après quelques voltes au galop, que la jument était décontractée et donc bien échauffée : elle renâclait, apparemment un peu déconcentrée. En sifflotant un peu, et en lui demandant d’une voix calme, tout en racourcissant la longe pour resserer la volte qu’elle dessinait autour de moi, je lui demandais de revenir au pas, ce qu’elle fit en toute tranquillitée, en deux temps. Je m’avancais vers elle, et après lui avoir laissé mâchouillé un petit cercle, j’attrapais le licol au niveau de la boucle et je commencais à marcher auprès d’elle, lui frôlant les flans à chaque pas. Je cherchais d’abord à la désensibiliser aux mouvements furtifs et aux sensations étrange que nos frôlements pouvaient lui apporter. Après tout, Cinderella était une jument hypersensible, et le moindre pas de côté la dérangeait profondément ... et je m’apercus que ces quelques séances s’avéreront difficiles à surmonter. La paint horse, au moindre contact, restait électrisait et freinait des quatre ferres, têtue et capricieuse. Malgré les petits plaisirs et le traitement de faveur que je lui avait donné, elle s’obstinait à faire sa difficile; et puis, il lui restait cette peur profonde et enfouie sous la colère et l’obstination qui persistait. Je pensais d’ailleurs à l’amener chez l’éthologue bientôt, pour qu’il puisse évaluer la situation, nous conseiller, et peut-être faire progresser cette phobie incontrolable. Mais je prenais mon mal en patience et je poursuivais la désensibilisation, en jouant de la longue, à la frôler pendant qu’elle marchait d’un bon rythme. Au début, elle devenait fougueuse, s’emportait; on voyait le blanc de ses yeux qui roulaient de colère; mais, après une bonne vingtaine de minutes, elle semblait s’être habituée aux petits frôlements. En la félicitant vivement, on s’arrêta ensuite pendant quelques instants, pour qu’elle puisse souffler. Elle me regardait de yeux doux, en soufflant vivement dans ma main; et c’était la première fois que je recevais une telle preuve d’affection. Émue, je me mis à lui caresser l’encolure, de la nuque jusqu’à la pointe de l’épaule, et elle reprit alors sa respiration. On reprit ensuite le pas. Le temps avait passé tellement vit que je m’étais décidée : aujourd’hui, on ne travaillerait que le pas, étant donné que ses petites obstinations nous avait fait perdre de précieuses minutes ... et ce n’était pas si mal, car Cinderella Novocaïne était une grande débutante, qui, de plus, était encore une jeune jument, un peu naïve, un peu gauche. On travaillait alors sur le rythme de ses allures, et ces petits exercices d’arrêt et de reprise me faisaient un peu penser au travail en main. Au début du travail, elle mit un peu de temps à comprendre mes objectifs; car dés qu’elle ne respectait pas mon allure, je m’arrêtais net; impassible. Ceci commencait à l’agacer, mais finalement elle se plia, ravala sa fierté et acceptait de marcher au pas, après quelques dix bonnes minutes d’obstination. Au bout d’un peu d’entraînement, et grâce au jeu de longe, elle me suivait dans tous mes mouvements, mais je la sentais qui fatiguait un peu. Tant pis! Je voulais essayer de courir et donc de la faire trotter, pour voir si elle avait bien intégré l’exercice, mais mieux valait la rentrer; ça faisait déja un bon moment qu’elle était sortie, elle le méritait amplement. Après l’avoir câliné en fin de séance, pour lui exprimer toute ma gratitude, je la rentrais directement au box, en passant par le pré pour récupérer le matériel que j’y avais laissé. De retour au boxe, je lui donnais sa ration du soir, car l’après-midi s’était étendue jusqu’à la soirée, et la fraicheur du crépuscule s’annoncait à l’instant. Cinderella fut bien heureuse de retrouver le confort de son box et d’une litière fraîche; alors je la laissais récupérer et fermis la porte de l’écurie.

★ DATE : 15/03/11 mardi
★ FICHE DE POINTS : ici.
★ CHEVAUX TRAVAILLES : Cinderella Novocaïne
★ DISCIPLINE(S) TRAVAILLÉE(S) : Show
★ INSTALLATION UTILISÉE & BONUS : Manège une étoile
★ SORTIE : Oui
★ DOUCHE : Non
★ MÉTÉO & MORAL : Encore du beau temps; elle était un peu molle, aujourd'hui.
★ BILAN DE LA SÉANCE : Aujourd'hui, on a vraiment pu profiter du pré avec Novocaïne. Elle était détendue, mais je la sentais tout de même un peu fatiguée quand je la regardais trotter dans le pré. Elle ne levait pas les jambes et ne semblait pas vraiment avoir le moral; et puis, elle n'a même pas détaler en passant devant la route, pendant qu'une voiture prenait le virage, alors que, d'habitude, c'est son petit flip préféré. Je l'observais, pendant qu'elle prenait l'air, en réfléchissant aux exercices qu'on pourrait travailler aujourd'hui. Deuxième séance de show pour la demoiselle, si on ne comptait pas le cours privés avec Nutella, qui m'avait beaucoup aidé avec le démarrage : quand on est de gros débutants, ça n'aide pas beaucoup ... et puis, des fois, la paint horse me vidait de tout mon courage, m'impressionant parfois. Mais aujourd'hui, après une bonne nuit, une matinée passée au soleil, et en une si belle journée, je me sentais bien, détendue. Comme Cinderella, je n'avais pas forcément envie de me pousser à bout aujourd'hui. Peut-être que j'avais un peu trop forcé hier? J'y méditais tandis que Novocaïne se mit à brouter l'herbe en regardant mollement aux alentours, signe qu'elle avait terminé son petit tour. Lorsque j'enjambais la barrière avec ma longe pour aller la chercher, la jument leva la tête, les oreilles dirigées en ma direction, une lueur de curiosité qui s'était aussitôt allumée aux fond de son regard électrique, mais quelque peu masqué par son ennui et sa lassitude qui me semblaient profonds, en cette après midi de mars.

Une dizaine de minutes plus tard, on était toutes les deux dans le manège, sombre et frais. Elle était pansée, toute belle, comme hier : je m'étais appliquée à lui demêler correctement sa crinière rousse, qui avait déja poussée depuis son arrivée au domaine et qui était suffisament longue pour en faire une tresse, remarquai-je en la brossant. Mais je n'avais pas d'élastique, alors ses crins étaient lâchés, se reposant, inertes, sur son encolure tiède. Je lui avais aussi demêlé sa longue queue, bien fournie et plantée basse sur sa croupe. Et, bien sûr, je lui avais brossé tout le corps, de telle façon à ce qu'elle perde toute la poussière et les poils qui s'était accumulés dans sa robe tachetée de blanc. Ma jolie rousse! Elle avait une belle allure. Mais, en l'admirait ainsi dans le silence humide du manège, la jument clignait des yeux, et baissait tout doucement la tête, dans une évidente position de repos. Pour la réveiller un peu, je fit claquer ma langue; aussitôt, la jument, de caractère nerveux, releva la tête, alertée. "C'est moi, t'excites pas!" lui murmurai-je en gloussant. Cinderella, un peu grognon, renâcla, et agitait sa tête de haut en bas pour jouer avec la longe. Elle faisait son impertinente. D'un non ferme, je la grondais, en lui faisant les gros yeux. Piquée à vif, la femelle claqua ses dents dans l'air, mais s'est écrasée ensuite, visiblement de mauvaise humeur. Je fis comme si de rien n'était, et je me mis à la longer pour la détente. Cet exercice lui fit du bien, comme si elle pût s'aérer l'esprit lorsqu'elle se concentrait sur ses allures, que je lui faisais travailler, et son rythme plutôt que sur elle-même. Je la fis ainsi travailler sur des voltes sur les trois allure et une fois que Cinderella s'était bien échauffée, je la ramenais jusqu'a moi, et donc le centre du cercle qu'elle tracait de ses sabots. Puis on travaillait côté à côté, et je lui frôlais parfois l'épaule pour constater des progrès qu'elle avait fait depuis le début de notre entraînement. Je la sentis qui fremissait au contact, mais au bout de la quatrième fois, elle s'y habitua et ne bronchait plus. La félicitant de la voix, je poursuivis l'exercice commencé hier, où elle devait me suivre très précisément. J'avais l'air fine, à marcher à son rythme, pour qu'elle suive ma cadence et qu'elle comprenne que dans cette discipline, nos deux allures devaient correspondre; et, observatrice, elle percevait mes mouvements qui se mariaient aux siens. Cependant lorsque j'essayais de marcher d'un air normal, elle perdait le fil; alors je dût poursuivre l'exercice. Lorsque je sentais qu'elle commencait à l'assimiler, je decidais de passer à autre chose, et d'essayer le trot. En accélerant mon rythme, et en tenant les mains - et donc la longe - au niveau de mon buste, je me mis a trottiner et Cinderella, perceptive, comprit tout de suite grâce à nos exercices préparatoires, et elle se mit à m'emboiter le pas, adoptant une cadence légère mais assez peu relevé. En jouant avec la longe, je la fis tourner autour de moi en X, revenant aux exercices de longe, pour ainsi travailler sur son attitude. Ce n'était pas brillant, mais je pense qu'elle n'avait pas le moral, ce qui expliquait sûrement qu'elle n'avait pas le goût au travail. Tout de même satisfaite, je la rentrais au boxe après quinze minutes d'exercice puis de détente. Elle avait merité un petit sucre, même.